Randonnée Au long du Golfe d'Aigues-Mortes

Date du circuit : Octobre 2004

Sentier GR42

Ecosystème : Littoral

Nombre de jours : 3 jours

Le littoral de Languedoc-Roussillon s'étend sur 200 km environ entre la Camargue et la frontière espagnole. Mon itinéraire n'en reflète qu'une partie, depuis Lattes à Aigues-Mortes, en chevauchant deux départements : l'Hérault et le Gard.

Sommaire : Au long du Golfe d'Aigues-Mortes

Jour 1 : Montpellier - Lattes
Jour 2 : Lattes - La Grande-Motte
Jour 3 : La Grande-Motte - Aigues-Mortes
Jour 4 : Aigues-Mortes - Montpellier : épilogue

Randonnée de 3 jours, avec portage et en solitaire.

Port Ariane, Lattes : bateaux fluviaux

Palavas-les-Flots : plage rive droite

La Grande Motte : habitation pyramidale

Remparts d'Aigues-Mortes

Montpellier : esplanade du Peyrou

Jour 1 : Montpellier - Lattes

Distance : 21 kms
Hôtel Formule 1

Piqué sur le vif par mes récentes aventures en Auvergne, je pris d'assaut les côtes méditerranéennes. Partir durant une fin de mois proche de l'hiver est certainement un choix contestable, je le confirme ! Mon séjour fut victime de sa trop grande attente et, au cours d'une journée de grisaille, la déception fut au rendez-vous.

Or, l'enchantement terrestre avait été amorcé par de belles choses visuelles. Montpellier est une ville vivante, démesurée. Rien de comparable pourtant avec Paris. Tant mieux ! Son tramway, par exemple, dessert la ville d'une longueur de 19 kilomètres. Sa formidable particularité réside dans son plancher bas intégral, accessible de plain pied. Voici ce dont nous avons besoin à Paris pour mieux accueillir les personnes handicapées.

Ce premier jour, j'ai seulement traversé une partie de Montpellier, en tramway, pour rejoindre le réseau de bus. Une ligne devait m'amener directement à la ville de Lattes, point de départ le lendemain pour mes excursions journalières. À l'approche de 19 heures, je suis entré à l'hôtel « Formule 1 ».

Mes premières photos-souvenirs furent des expérimentations, à partir de ma chambre, sur un extérieur légèrement nuitée et sous la domination d'une lune flamboyante. Idéal pour s'endormir en faisant des rêves bleus !

Port Ariane, Lattes

Jour 2 : Lattes - La Grande-Motte

Distance : 19 kms
Hôtel Les Rives Bleues

À proximité de Montpellier, la commune de Lattes respire la fraîcheur marine. Pour le coup, mon départ de l'hôtel Formule 1 s'est amorcé dès les premières lueurs de l'aube : mon intention était de visiter ce port d'attache pour déjà me ressourcer. Le Port Ariane de Lattes est ainsi un bel exemple de sa réussite.

Tout était d'un calme désertique... Une chaude lumière orangé se reflétait sur les façades des habitations encerclant le port de plaisance. Un parfum léger et fruité, en provenance de la végétation aux alentours, accompagnait ma promenade. Les occupants des résidences semblaient enfoncés dans un profond sommeil. Même les bateaux dormaient, paisibles, sans l'ombre d'un marin ou d'un propriétaire matinal. Evoluer dans une pareille sérénité me faisait croire seul dans ce monde à part. En m'égarant du côté du centre-ville, proche du Port Ariane, je découvris les commerces fermés. Je croisais pourtant des gens qui venaient en apparence de s'éveiller timidement.

Habitation pyramidale, la Grande Motte

Jour 3 : La Grande-Motte - Aigues-Mortes

Distance : 17 kms
Hôtel Le Victoria

Durant la nuit, un orage a éclaté. Conséquence : au petit matin, un rideau de pluie se déversait en continu sur la Grande-Motte, en rafraîchissant l'atmosphère. Les intempéries ont cessé au soleil levant, sans pour autant dégager le ciel qui persistait à se voiler et à s'assombrir.

Mon départ s'amorça à la pointe du jour, emmitouflé dans un vêtement de pluie. Pour cause, mon itinéraire jusqu'à Aigues-Mortes, en passant par le Grau-du-Roi, s'annonçait humide. Ma traversée entre les habitations pyramidales était souvent parsemée d'une folle inquiétude d'être trempé par le ciel noirâtre.

Remparts d'Aigues-Mortes

Jour 4 : Aigues-Mortes - Montpellier : épilogue

Curieusement, c'est souvent au dernier jour des congés, au moment du départ, que le soleil se manifeste à nouveau, escorté de sa chaleur estivale. Sans y faire exception ce 1er novembre, le ciel bleu azur m'invitait dès le matin à la flânerie dans les rues d'Aigues-Mortes, manches courtes et lunettes de soleil indispensables.

J'étais déjà venu à deux reprises à Aigues-Mortes, une fois enfant et l'autre fois, adolescent. En tant que mineur, j'étais accompagné ; la visite de la ville et des remparts fut alors trop brève. J'ai conservé peu de souvenirs de ces deux moments, voilà pourquoi je devais y revenir. Graver de nouvelles images dans ma mémoire était primordiale.

L'enchantement fut au rendez-vous à chaque coin de rue. La cité médiévale nous plonge facilement dans cette époque éloignée, à travers ses portes, ses remparts et ses habitations anciennes.

C'est donc à regrets qu'il fallut reprendre le chemin du départ, direction Montpellier. Un autocar assure la liaison quotidienne entre ces deux villes, avec une percée par le bord de la Méditerranéenne. La ligne emprunte, en majeure partie, les routes par lesquelles j'étais venu à pied les deux jours précédents. Contrairement à la veille, les plages furent prises d'assaut par les habitués. Les planches de surf et les parasols trônaient régulièrement, soit sur les vagues, soit au sommet des dunes. La bronzette serait à l'évidence de mise jusqu'en fin de soirée.

Au long du Golfe d'Aigues-Mortes

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