Balcons de la Vanoise (projet trekking)

Date du circuit :
Août 2017 Archivé
Lieu de départ :
73710 Pralognan-la-Vanoise
Randonnée :
avec portage partiel
Randonnée :
en liberté

Je suis un passionné de montagne. J'aime prendre de l'altitude, à l'instar de ceux qui prennent du recul. Afin d'afficher mon soutien à l'insertion professionnelle et sociale des personnes handicapées, fer de lance de l'association LADAPT, j'ai opté pour une itinérance en solitaire et en autonomie partielle d'une semaine en Savoie. Paradis des marmottes et du bouquetin, le Parc de la Vanoise est un haut lieu de randonnées pour flirter avec de nombreux glaciers et les plus beaux sommets des Alpes. Intitulé "Les balcons de la Vanoise", mon circuit va côtoyer des paysages d'alpage et l'univers minéral de la haute montagne, avant de cheminer en balcon à la même hauteur que les glaciers du massif de la Vanoise.

Sommaire : Projet "Balcons de la Vanoise"

Présentation du parcours
Déroulement et itinéraire
Cartographie
Mes compagnons de route
Commentaires

Présentation du parcours sur les Balcons de la Vanoise

Au-delà du plaisir à randonner, cette traversée alpine dans le massif de la Vanoise est aussi un outil de sensibilisation : elle doit prendre conscience au grand public que les démarches effectuées par les personnes handicapées pour accéder, soit à l'emploi, soit aux soins de santé, soit à un lieu public, c'est comme gravir une montagne et atteindre sa pointe la plus haute. Plus le handicap est pesant et massif, plus l'altitude est élevée.

Déroulement et itinéraire

Jour 1 : Pralognan-la-Vanoise → Pas de l'Âne → Refuge de la Valette (2590 m)

Par le sentier Nanette à travers la forêt d'Isertan, depuis Pralognan-la-Vanoise, je vais rejoindre le Pas de l'Âne, couloir rocheux et escarpé réputé difficile (2050 m). La montée, raide et en épingle, va me mener directement sous le promontoire des glaciers de la Vanoise où s'ébattent les chamois. Puis, un sentier en balcon me conduira au refuge de La Valette, trois petits chalets posés sur la montagne (2590 m), proche de son lac éponyme. Premier face-à-face avec les Glaciers de la Vanoise.

Temps de marche : 5h00
M : 1190 m
D : 0 m

Jour 2 : Refuge de la Valette → Roc du Blanchon → Les Planettes → Refuge de Péclet-Polset (2474 m)

Dès l'aube, je vais descendre en lacets sur un sentier à moutons vers les chalets des Nants (en ruine, 2184 m), avec vue plongeante sur le hameau des Prioux. On entre alors dans le Parc National de la Vanoise. La traversée du torrent des Nants amène jusqu'au hameau de Montaimont, au pied du roc du Blanchon. Après avoir franchi le Doron de Chavière par les gorges, je dois rejoindre le refuge du Roc de la Pêche, l'un des plus beaux refuges des Alpes (1911 m). Pause bien méritée avec une vue époustouflante sur le glacier du Génépy, qui déborde en cascade depuis la plus grande calotte glaciaire de France. Au cœur de la vallée de Chavière, mon itinéraire me fera grimper en direction du refuge de Péclet-Polset (2474 m) sur une piste pastorale, sans oublier de passer par l'alpage du Ritort où s'élabore l'un des meilleurs beauforts de la région ! Selon l'heure d'arrivée, une escapade rapide peut s'improviser jusqu'au Lac Blanc, logé au creux d'un petit cirque. Ses eaux turquoises sont issues de la fonte du glacier de Gébroulaz.

Temps de marche : 5h30
M : 650 m
D : 1000 m

Jour 3 : Refuge de Péclet-Polset → Col du Soufre → Refuge du Saut (2140 m)

Une belle journée au départ du refuge. Tout en surplombant le Lac Blanc, je devrai suivre des chemins détournés à travers la pelouse alpine pour atteindre, au terme d'une escalade rocheuse dans un décor lunaire, le col du Soufre (2819 m). Au pied des Aiguilles de Péclet et Polset, me voici au royaume du seigneur emblématique du parc de la Vanoise : le bouquetin ! Le paysage prend alors des tonalités ocres avec belvédère remarquable sur la langue glaciaire et ses moraines. Par un ciel dégagé, possibilité de distinguer au loin le Mont Blanc. Ambiance très minérale lors de la descente qui suit la vallée creusée par le gigantesque glacier de Gébroulaz. Je parviendrai ensuite à un plateau verdoyant, écrins du refuge du Saut (2140 m), ma prochaine étape.

Temps de marche : 4h30
M : 500 m
D : 700 m

Jour 4 : Refuge du Saut → Col du Râteau → Refuge des Lacs Merlet (2417 m)

Sous l'œil espiègle des marmottes et, si je suis chanceux, de quelques hermines, j'envisage de gagner le col de Chanrouge (2531 m). Je quitterai peu après le sentier pour me rendre au col du Râteau (2689 m), minéral, où le silence de ces lieux déserts n'est troublé que par quelques chamois qui détalent à l'approche des randonneurs. Lors de la descente, je pourrai observer quelques pêcheurs venus "taquiner" truites et saumons de fontaine aux lacs du Râteau et des Merlets ! Derniers efforts pour atteindre "l'intimiste" refuge des lacs Merlet (2417 m), dans la vallée des Avals.

Temps de marche : 5h30
M : 850 m
D : 800 m

Jour 5 : Refuge des Lacs Merlet → Combe des Roches → Crête du Mont Charvet → Pralognan-la-Vanoise

Cette dernière journée en surplomb du Vallon des Prioux ne manquera pas de m'étonner par sa diversité ! Tout d'abord, la profonde vallée des Avals où paissent les tarines, reines de ces prairies fleuries, puis la montée en direction des Dents de la Portetta, déchiquetées par l'érosion et les tempêtes hivernales. Au col de la Grande Pierre (2403 m) s'ouvre un tout autre panorama, celui des crêtes du mont Charvet. Traversée insolite entre d'énormes cratères et de curieux entonnoirs, formés par le gypse (roche soluble) et propices au développement d'une flore rare ! L'itinéraire serpente ainsi sur un sentier en balcon, à ciel ouvert, avec panorama en 180° sur les sommets majestueux de Pralognan (Grande Casse, glaciers de la Vanoise, Dents de la Portetta, Mont Bochor...). Me voilà au col du Golet, ultime palier avant de descendre à travers pins et épicéas pour rejoindre le paisible hameau de La Croix (1390 m). Retour prévu en fin d'après-midi à Pralognan-la-Vanoise, vers 17h00. Nuit au refuge La Chèvrerie, chalet en pierre avec vue sur le massif du Bochor.

Temps de marche : 5h00
M : 600 m
D : 1450 m

Jour 6 : Pralognan-la-Vanoise

Une pause salutaire d'une journée est accordée.

Jour 7 : Pralognan-la-Vanoise → Cirque de l'Arcelin → Refuge du Col de la Vanoise (2518 m)

Depuis le village de Pralognan-la-Vanoise, une courte ascension me donnera l'occasion de redécouvrir la Cascade de la Fraîche, superbe chute d'eau qui se taille un chemin dans la roche. Après quelques lacets le long d'une prairie, sur la rive gauche du Torrent de la Glière, mes pas vont me mener au Cirque de l'Arcelin, magnifique amphithéâtre calcaire. Un détour jusqu'au Pont de la Glière, sur la rive droite, me fera suivre le sentier du GR55. Afin d'éviter l'affluence estivale, un nouveau contour m'emmènera hors sentier en haut de la combe de l'Arcelin. Montée rocheuse vers le Col de la Vanoise (2518 m) pour rejoindre le refuge du Col de la Vanoise. C'est un col alpin encerclé par les neiges éternelles et parsemé de petits lacs d'altitude. Possibilité de croiser aussi des marmottes peu farouches. Cet univers très montagnard permet d'embrasser d'un seul regard les Dômes de la Vanoise, splendides sommets glaciaires. Le point culminant du massif de la Vanoise est sans conteste la Grande Casse (3855 m).

Temps de marche : 4h30
M : 1100 m
D : 0 m

Jour 8 : Refuge du Col de la Vanoise → Col Rosset → Col de Leschaux → Refuge du Grand Bec

Au départ du refuge du Col de la Vanoise, la journée se fera exclusivement sur le versant nord-ouest de la vallée de la Glière. D'abord, un sentier en balcon surplombera le fameux Lac des Vaches, au pied de l'Aiguille de la Vanoise. Si la météo me permet, je prévois d'effectuer un détour au Lac de la Patinoire, gelé en permanence grâce à son glacier. Ensuite, direction le Col Rosset. Un passage étroit à même la roche, dominant un ravin, me conduira au cirque du Creux Noir, au-dessus du Mont Bochor. Montée raide sur un chemin technique mais équipé de chaînes jusqu'au col de Leschaux (2560 m), point d'orgue de ma journée. Depuis la pointe de Leschaux, superbe panorama sur la vallée de Pralognan, le Dôme de Chasseforêt (3586 m) et, au fond, les Aiguilles de Peclet (3561 m) et de Polset (3631 m). La journée se termine dans le prolongement de ce sentier en balcon, à l'intérieur du petit refuge du Grand Bec, niché au pied de la pointe de la Vuzelle (2398 m). Si le temps est clément, possibilité d'assister au soleil couchant sur la vallée de Chavière et sur les glaciers de la Vanoise !

Temps de marche : 5h00
M : 500 m
D : 120 m

Jour 9 : Refuge du Grand Bec → Pralognan-la-Vanoise → Les Prioux → Refuge Le Repoju

Voici une journée tranquille sans difficulté particulière ; une simple promenade confort pour un final tout en douceur ! Depuis le refuge du Grand Bec, la randonnée débutera par le chemin inverse de la veille, jusqu'au col de Leschaux, puis se poursuivra par une piste descendante, au travers d'une belle forêt d'épiceas autrefois exploitée. 1000 mètres plus bas, je vais retrouver Pralognan-la-Vanoise pour une traversée toute en longueur. Puis un sentier balisé à travers la forêt de Chollière me mènera vers la direction du hameau des Prioux, dans la vallée de Chavière (1700 m). Ici, nous sommes au cœur de l'alpage, rythmé par les troupeaux qui y paissent, la fabrication du Beaufort et la vie rustique montagnarde, au bord du Doron de Chavière. En quelques pas, me voilà déjà face à mon prochain et dernier refuge de cette odysée : Le Repoju, un refuge authentique de charme qui promet à juste titre de se ressourcer et de savourer une cuisine savoyarde. J'en salive d'avance !

Temps de marche : 4h00
M : 300 m
D : 1050 m

Jour 10 : Refuge le Repoju → Retour sur Pralognan-la-Vanoise

Fin de l'aventure ! Après un dernier regard vers le refuge, je prendrai le chemin inverse à travers l'alpage pour revenir sur Pralognan-la-Vanoise et flâner dans les rues ensoleillées, dans l'attente de mon bus.

Temps de marche : 2h00
M : 0 m
D : 300 m

Cartographie

Carte IGN Top 25 : 3534 OT Les Trois-Vallées / Modane / Parc national de la Vanoise

Mes compagnons de route : le Duo Solidaire

Malmené par l'existence, l'ours Bukowski affiche fièrement toutes ses cicatrices. Toujours de nature enjouée, il préfère se faire surnommer « Boute-en-train » ;-) Volontaire et décidé, il a hâte de prendre les sentiers de randonnée pour affirmer son courage et prouver que, malgré ses bobos, il est capable de dépasser ses peurs et à aller au bout de ses envies !

Réputée pour sa lenteur, la tortue a l'ambition de démentir cette fausse rumeur sur son espèce. Baptisée par ses pairs « Œil-vif », elle est prête à montrer que son mental et sa hargne peuvent lui permettre de chevaucher les obstacles et d'atteindre ses objectifs, même les plus incongrus !

Ce #DuoSolidaire, représentatif de certaines fragilités, sera à mes côtés entre 2000 et 2800 mètres d'altitude pour attester leur ténacité et leur détermination à grimper aussi haut, qu'importe leur particularité et les dénivelés !

Ours Bukowski "Boute-en-train"

Tortue verte "Œil-vif"

Pour un valide, entrer dans un bâtiment peu accessible, suivre une formation, décrocher un emploi, accéder à la culture, traverser une rue, articuler en public ou voyager en transport en commun, c'est l'équivalent d'une colline. Pour une personne en situation de handicap, la même colline devient rapidement une montagne à gravir ou une crête à franchir, avec tous les aléas et imprévus que cette gêne peut entraîner, ainsi que le traitement médical à respecter et les efforts incommensurables à fournir.

Raison pour laquelle je suis désormais habité par ce projet de sensibilisation sur le handicap !

Les balcons de la Vanoise (projet de trekking)

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