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Le chant imperturbable des grillons des jours précédents disparut à contre-coeur en remplacement du passage infernal et monotone des poids lourds, face à l'hôtel « Le Grandgousier » au hameau Le Muret près de Saugnac-et-Muret.
De mieux en mieux, l'oubli d'une existence mondaine et parisienne en dehors de mon cadre verdoyant s'amplifiait. Sensation supplémentaire et unique en me joignant à mes hôtes, sur la terrasse extérieure, pour un petit-déjeuner copieux aux abords de Pissos.
Dans les Landes, les oiseaux ne chantent pas, ils jacassent ! Ils font office notamment de radio-réveil. Leur discussion vibrante et musicale perce les murs et vous annonce, avec originalité, le lever du jour.
Reprise de mon circuit pédestre au départ de Sabres. Le réveil fut moins dur après une bonne journée de repos. Remis d'aplomb, j'attaquai la seconde partie de mon programme en remontant les Landes, pour atteindre les frontières girondines dans les trois jours, soit 60 kilomètres.
Marquèze, un trésor végétal où se marie judicieusement promenade dans le temps et découvertes régionales à Sabres dans les Landes. Raison pour laquelle j'ai pris la décision d'y demeurer une journée entière, afin de savourer une visite complète de l'écomusée et de son environnement extraordinaire. Un patrimoine et des traditions qui se sont perpétué au fil des générations, sans jamais perdre leur âme.
Le cri lointain des faisans, suivi des chants d'oiseaux, augurèrent un réveil matinal très original à Luxey. Sur mes tartines, des produits naturels, faits maison, alimentaient mes envies de variation.
Des résidus nuageux ponctuèrent la matinée, vite dissipés par une brise favorable : petit vent du nord apportant de la fraîcheur dans l'agitation des pins. Brocas abrite d'anciennes forges, reconstituées dans l'ancienne minoterie communale avec haut-fourneau. Tradition oblige, une visite d'agrément sur les lieux fut incontournable.
Une fois n'est pas coutume, avant de poursuivre mon propre balisage, j'entrai dans une pharmacie de Roquefort tôt le matin. Ressorti avec une large bande à découper et un désinfectant, j'étais fin prêt à repartir pour Brocas.
Quatrième jour de ciel azur, vide de semence nuageuse. Ma traversée s'annonçait brûlante et intensive. Pour me rassurer, je me répétais qu'il me restait encore trois jours avant de souffler une journée entière, ainsi que de réduire le nombre effarant de kilomètres.
