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L'Aquitaine, une région qui sent bon la lande, l'ombre des pins et le vin savoureux du Médoc. Trois mois ont été nécessaires à sa compréhension et à la constitution d'un voyage d'agrément, intitulé "Traversée des Landes en solitaire".
Après tant d'efforts pédestres, la récompense et une réelle délivrance étaient largement méritées. Désormais, il devenait superflu de me presser ou de vérifier sans cesse l'itinéraire du jour. La détente, avant tout ! Et le tourisme, assurément ! La découverte du Bassin d'Arcachon allait devenir mon seul centre d'intérêt, une semaine durant.
Ultime journée de randonnée intensive au départ de Mios, cette douzième étape clôturait ainsi le plus long itinéraire que j'ai accompli en solo. Deux semaines, avec une simple halte prolongée pour visiter Marquèze ! De surcroît, pour la première fois depuis mon départ, je connus la pluie. Fine, malodorante, elle s'insinuait dans le ciel matinal sans crier gare.
Réveillé par le chant du coq à Belin-Béliet, mon inauguration matinale préludait une journée bien remplie en kilométrages. Mes hôtes levés bien avant moi avaient déjà pris leur petit-déjeuner, quand je me joignis à eux. Tandis que son mari arrosait le jardin, la femme s'attabla à mes côtés pour poursuivre notre conversation entamée la veille.
Randonnée pédestre de plus de 210 kms depuis Casteljaloux jusqu'à Pyla-sur-Mer pour traverser les Landes (Nouvelle-Aquitaine). 3 départements parcourus, une quinzaine de villages traversés. Durée : 2 semaines.
Située au large de la pointe de la Bretagne, Ouessant est l'île la plus occidentale de la Manche et de l'Atlantique, en mer d'Iroise. Entourée de brume, de récifs et de courants violents, Ouessant veille au ponant du continent européen. Le tour de l'île d'Ouessant par le sentier côtier peut se faire en 2/3 jours, selon le rythme de la marche.
Mon pèlerinage de huit jours et sept nuits en Auvergne, bien que dense par son itinéraire et sa richesse des lieux visités, me semble inachevé. Tant de splendeurs non parcourues à cause des fantaisies météorologiques !
La froideur de l'été m'accueillit dès le matin, avec des températures anormalement basses. Le ciel ombragé offrait peu de visibilité, l'horizon fuyait sous une couche persistante de nuée, au lieu-dit Laqueuille-Gare.
Le ronflement incessant du dormeur occupant le lit simple, en parallèle à mon lit superposé, m'arracha de mon sommeil de bonne heure. La poisse ! À peine cinq heures... il m'en restait deux avant de me lever et de monter prendre tranquillement le petit-déjeuner au gîte du Lac Servières. Revenir dans les bras de Morphée se compliqua illico. Je m'agitais sans espoir et, songeant ainsi à me fatiguer, sans doute accélérait-elle mon engourdissement. Pensée vaine !... Il était déjà trop tard : je n'avais la chance que de m'assoupir, en sursis.
Le ciel matinal se couvrait au-dessus de Murat-le-Quaire et encourageait moyennement à de longues balades. Il suffit d'à peine une heure, toutefois, pour qu'un léger dégagement fut perceptible, jusqu'à un exil progressif et total de la couche nuageuse, confirmant ainsi la canicule promise.
